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Très sympathique dialogue d'une demi-heure entre Philippe Venturini et l'auteur de "Les Silencieux, les compositeurs à l’épreuve du silence", Laurent Vilarem, dans ce numéro de Sous la couverture du 22 juin 2019.

"La musique est liée au silence : lui seul nous permet d'écouter nos voix intérieures. À toutes les époques, les compositeurs se sont arrêtés d’écrire de la musique, par choix ou par obligation. À quel moment regarde t'on [sic] en arrière pour écouter le silence que l'on laisse ?"


France Musique, studio 131... Philippe Venturini & Laurent Vilarem* (g. à d.), copyright: Radio France / Annick Haumier / RF

Exemples de compositeurs mentionnés :  Jacques Brel (1929-1978) ; Pierre Charvet (1968)  ;  Osvaldo Golijov (1960) ; Federico Mompou (1893-1987), Sibelius, Falla.

Sur la page de l'émission, une émission de télévision de 50 minutes  Jacques Brel - Légende (Documentaire France3 - 2005) ainsi que



Jacques Brel - Les Marquises (Brel [1977])

* Laurent Vilarem (1980) est journaliste et critique musical. Il est collaborateur régulier de nombreux journaux, revues et  sites comme La Lettre du Musicien, Crescendo et Opéra Online. Depuis 2017, rédacteur des programmes de l’Orchestre national de Lille.

Faible, d'une faiblesse presque indécente ce numéro de "Sous la couverture" du 21 décembre 2019. Service minimum dû à la grève à Radio France ? La musique diffusée pour illustrer la promotion de "Le Fantôme de l'Opéra - Légendes et mystères au Palais Garnier" de Gérard Fontaine est insignifiante et parfois insupportable. Questions plates de Philippe Venturini qui brasse du vide à la Richeux. Qui eût pu l'imaginer ? Tant de choses auraient pu être abordées. Espérons un sursaut culturel en janvier.

Une mention cependant dans ce fil pour signaler de nouveau ce qui ne l'a pas été dans cette émission où il a été vaguement question de cinéma, le film radiophonique de 1964 avec Alain Cuny dans le rôle du fantôme, Le Fantôme de l'Opéra (03/10/1964), pur chef d’œuvre. De la vraie radio culturelle créative et non un magazine publicitaire pour cadeaux de Noël.

Retour sur cette émission qui avait déçu, Philippe Venturini semblant se lasser d'interviewer des auteurs sur leurs livres durant moins d'une demi-heure. Ce n’est pas le cas du numéro du 23 janvier 2021 Louis Delpech : "Ouvertures à la française : migrations musicales dans l’espace germanique 1660-1730".

Les questions du présentateur :

"Comment la musique française, moins exportable que sa rivale transalpine, a-t-elle investi l'espace germanique ? Quelles conditions politiques, économiques, culturelles ont favorisé sa circulation ? Comment les compositeurs allemands se sont-ils appropriés [sic] ce modèle français ?" Philippe Venturini

[Langue française : s'approprier s'accorde seulement avec l'objet s'il le précède... ]

La présentation du livre par l'éditeur belge : ici

L'auteur : "Louis Delpech est enseignant chercheur à l’Université de Zurich et rédacteur en chef de la Revue de musicologie. Ancien élève de l’École Normale Supérieure (Ulm), agrégé de musique, diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en esthétique et en harmonie, il a soutenu sa thèse en 2015 à l’Université de Poitiers. Il a été boursier du DAAD, du CIERA et de la Fondation Thiers. Il a publié de nombreux articles en français, en anglais et en allemand."

Morceau de choix diffusé : ♪Johann Sebastian Bach (1685-1750) :Cantate BWV 61 "Nun komm der Heiden Heiland". Collegium Vocale de Gand, direction Philippe Herreweghe – De l'album "J.-S. Bach : Advent Cantatas (2014)"

Qui peut se lasser d'écouter Jean-Pierre Luminet, puits de science et de savoirs artistiques, en particulier de musique ?

Cet entretien peut se percevoir comme un complément développé de la matinale de France Musique du 7 octobre 2021 menée par Jean-Baptiste Urbain, Jean-Pierre Luminet, astrophysicien pour la sortie de son autobiographie musicale. Il peut aussi être perçu comme une seconde promotion, mais l'émission de Philippe Venturini se présente comme une vitrine promotionnelle des livres sur la musique, rien de dissimulé donc.

Extrait, conclusion de l'émission, Thelonious Monk (1917-1982) : Lulu's Back In Town (Al Dubin / Harry Warren) ; chapitre "Le déclin tragique de la culture musicale"  : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/14615-08.01.2022-ITEMA_22893437-2021M23836E0044-21.mp3" debut="22:03 fin=":28"00]

Le blog de JP Luminet, une mine : LUMINESCIENCES

Jean-Pierre Luminet dans ce forum : Jean-Pierre Luminet, poétique de l’infini ; Thelonious Monk a été choisi par Jean-Pierre Luminet pour sa Nuit rêvée ;

Depuis son enfance, Jean-Pierre Luminet cultive avec passion des activités de musicien, de mélomane, de pianiste, mêlées à ses activités d'astrophysicien à la recherche de l'harmonie secrète de l'univers. (...) Dans cette autobiographie musicale, Jean-Pierre Luminet retrace son parcours qui l'a conduit à rencontrer de nombreuses figures de la musique contemporaine dont il trace les portraits : Gérard Grisey, Hèctor Parra, Henri Dutilleux ....

Dans le programme : Penderecki - "De Natura Sonoris No. 1" (performed by Polish National Radio Symphony Orchestra).

Track 4 from the compilation album "Threnody To The Victims Of Hiroshima / Canticum Canticorum Salomonis / De Natura Sonoris Nos. 1 & 2".

Philippe Venturini poursuit vaille que vaille l'émission de promotion des dernières parutions éditoriales en l’illustrant de morceaux choisis, exemple récent Claude Balbastre. Un virtuose au siècle des Lumières 12 novembre 2022.

Agrégé d'anglais, professeur émérite de l'Université de Tours, Pierre Dubois s'intéresse aux questions de pratique et d'esthétique musicales en Angleterre et en France au XVIIIe siècle.
Musicien autodidacte, il a été organiste suppléant, puis titulaire, de l'orgue historique F.-H. Clicquot (1783) de Souvigny (03) de 1984 à 2020.

La page est riche d'explications, de citations, de photos, d'inserts vidéo et de liens vers d'autres émissions. Une demi-heure qui bénéficie d'une grande attention. Il faut dire qu'à la réalisation et à la collaboration on trouve Laurent Lefrançois et Annick Haumier, des pointures de la manufacture radiophonique !

On doit quand même faire un reproche de taille aux concepteurs de la page : nulle part n'est mentionnée l'émission instructive (davantage que la 1/2h sur le livre discuté) de Gilles Cantagrel du 21 juin 2007, très sobrement intitulée "Claude BALBASTRE". Il faut dire que ces Contes du jeudi (de 2004 à 2008), une des meilleures émissions jamais créées sur France Musique, sont superbement ignorés parmi toutes les références actuelles et que le musicologue (né en 1937), ancien directeur de France Musique, est une sorte d'inconnu pour la station. Il va falloir attendre sa disparition pour qu'il fasse l'objet de quelques lignes de France Musique.

Une surprise : l'émission "Sous la couverture" est passée de 30 à 15 minutes. L'entretien du samedi 9 septembre 2023, Gilles Cantagrel : "Bach n'a pas écrit d'opéra", une infortune prospère ?, se ressent de cette réduction de moitié : presque pas de musique, des propos superficiels, bref encore plus que précédemment du marketing éditorial.

Philippe Venturini était en perte de vitesse dans cette émission (un manque d'intérêt et de préparation parfois notable), la direction de France Musique l'a-t-elle remarqué ? Quoi qu'il en soit, c'est Gilles Cantagrel qui est l'invité (au téléphone, imagine-t-on). Sa photo sur le site date d'une bonne vingtaine d'années, mais bon, pour un tel format pourquoi soigner l'iconographie ?

Dans le post immédiatement précédent :

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t820p40-sous-la-couverture-de-philippe-venturini#38390) a écrit: (...) nulle part n'est mentionnée l'émission instructive (davantage que la 1/2h sur le livre discuté) de Gilles Cantagrel du 21 juin 2007, très sobrement intitulée "Claude BALBASTRE". Il faut dire que ces Contes du jeudi (de 2004 à 2008), une des meilleures émissions jamais créées sur France Musique, sont superbement ignorés parmi toutes les références actuelles et que le musicologue (né en 1937), ancien directeur de France Musique, est une sorte d'inconnu pour la station. Il va falloir attendre sa disparition pour qu'il fasse l'objet de quelques lignes de France Musique.

La présentation sur le site, "Gilles Cantagrel Musicologue, organiste", est très modeste, pour ne pas dire scandaleusement insuffisante.

Philaunet a écrit:

L'entretien au téléphone est un peu laborieux. Philippe Venturini coupe et presse l'invité sans délicatesse. Gilles Cantagrel, il devrait le savoir, a besoin de temps pour s'exprimer, et encore plus maintenant qu'il approche des 90 ans.  

C'est pourquoi on se rendra de préférence sur la chaîne YouTube "Ici Beyrouth" pour voir un entretien finement monté (on n'y entend que le musicologue, les questions étant supprimées) intitulé Gilles Cantagrel, encore et toujours, sur les traces de Bach [Mise en ligne le 22 juin 2023]. Voir son descriptif dans le post "Gilles Cantagrel".

Sous la couverture étant passée à moins de quinze minutes, les propos sont brefs tout autant que les extraits musicaux, diffusés uniquement pour la forme. Cette émission semble en sursis, dommage, car, quoique promotionnelle, elle fait connaître des publications confidentielles. Par exemple le recueil d'articles publié sous le titre "Ecrire avec Beethoven" d'Augustin Voegele, édition Honoré Champion présenté dans le numéro du samedi 9 mars 2024.

Docteur en littérature française depuis 2017, Augustin Voegele est l'invité de Philippe Venturini pour un ouvrage musicologique, Écrire avec Beethoven, aux éditions Honoré Champion, co-dirigé par Luc Fraisse.

"Beethoven, héros de l’Europe ; Beethoven, titan dont l’œuvre serait nietzschéenne avant Nietzsche ; Beethoven, artiste vierge et sourd à la fois, amant de la seule musique ; Beethoven, modèle esthétique pour les écrivains : c’est la circulation de ces mythèmes dans la littérature européenne que ce volume étudie. On découvre ainsi comment, de Hoffmann à Kundera en passant par Balzac, Claudel, Suarès, Rolland, Gide, Du Bos, Forster, Lorca, Zweig, Romains, Adorno, Beckett et Barthes, les écrivains d’Europe dressent parfois le compositeur contre lui-même afin de le défendre contre son propre mythe." (Honoré Champion)

L'émission se termine sur quelques notes de la 33e Variation Diabelli par Sviatoslav Richter. On ignore pour quelle raison. Saisissons l'occasion pour écouter l'intégralité de l’œuvre interprétée par Mitsuko Uchida, Beethoven: 33 Variations in C Major, Op. 120 on a Waltz by Diabelli


Et puis pour poursuivre, de notre côté, l'écoute de la grande traversée Beethoven diffusée sur Radio Berlin Brandenburg en 2020 sous la direction magistrale d'Eleonore Büning à raison d'une heure cinquante-cinq minutes durant quarante-sept semaines, soit environ quatre-vingt-dix heures...

La série n'est plus en ligne, selon la politique d'ARD, mais elle était à l'époque téléchargeable. Il se trouve que le 17e numéro en cours d'écoute est consacré à la littérature lue par Beethoven et l'influence qu'elle a eue sur le musicien. Le livre présenté chez Venturini décrit l'inverse : comment les compositions de Beethoven ont formellement ou intellectuellement influencé des écrivains et des poètes.

Une série d'émissions d'Eleonore Büning (17/47) "Le ciel étoilé au-dessus de moi".
Beethoven était un grand lecteur. Comment cela s'est-il manifesté dans sa musique ?
Dès son plus jeune âge, Beethoven avait lu avec assiduité les écrits de Kant. A sa mort, l'exécuteur testamentaire a trouvé dans sa bibliothèque les écrits complets de Metastasio, Euripide, La Fontaine, Klopstock, Schiller et Goethe, mais aussi des livres interdits. En bref : Beethoven était un rat de bibliothèque. Comment cela s'est-il reflété dans sa musique ?

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

So 26.04.2020 | 15:04 | Ludwig van Beethoven
Eine Sendereihe von Eleonore Büning (17/47) "Der gestirnte Himmel über mir"
Beethoven war eine Leseratte. Wie wirkte sich das aus auf seine Musik?
Die Schriften Kants hatte Beethoven schon als Jüngling mit Eifer gelesen. Als er starb, fand der Nachlassverwalter in seiner Bibliothek die Gesammelten Schriften von Metastasio, Euripides, La Fontaine, Klopstock, Schiller und Goethe, aber auch verbotene Bücher. Kurzum: Beethoven war eine Leseratte. Wie wirkte sich das aus auf seine Musik?