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Derrière les micros de France Musique    Page 4 sur 5

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Renaud Machart avec Marcel Quillévéré en 2011 - Mar 24 Juil 2018, 10:17

Suite au post du 23 juillet sur l'exceptionnelle série estivale de Marcel Quillévéré, Carrefour des Amériques, retour sur le travail du producteur de France Musique en 2011 avec l'émission Les Traverses du temps .

Le mardi 20 septembre 2011 Marcel Quillévéré recevait son collègue Renaud Machart qui avait traversé toutes les tempêtes de France Musique depuis 1987, jusqu'à ce funeste été 2018 où Marc Voinchet vient d'interrompre une carrière unique de producteur de radio (cf. Renaud Machart, une mémoire radiophonique).

L'entretien avec Renaud Machart est extrêmement instructif sur la musique, l'art de la radio et sur son parcours personnel inspirant. C'est une écoute stimulante et émouvante.

Le motif de l'invitation était la publication d'un livre de Renaud Machart, " Le Magicien d'Aix". Gais, virevoltants, fourmillant de révélations, les "mémoires intimes" de Gabriel Dussurget (1904-1996), personnage mythique et central du monde de l'opéra dès l'après-guerre et créateur du Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence (en 1948) qu'il dirigea jusqu'en 1972. Actes Sud Beaux Arts Juin 2011.

En réalité, cette petite heure est l'occasion pour Renaud Machart de faire l'apologie de France Musique (qui le lui rend très mal en cet été 2018), de la manière dont celle-ci lui a permis de devenir musicien, critique musical, puis producteur de la station culturelle. Quel hommage ne rend-il pas à Dominique Merlet et ses émissions sur l'orgue !

Renaud Machart
pose aussi une réflexion sur ce qu'est une radio musicale, sur la relation avec les auditeurs. Voilà un homme qui devrait être à la direction des programmes ou à la tête de France Musique après 30 ans dans la maison. Au lieu de cela, il est viré, misère !

Une de ses suggestions, c'est la création d'un programme d'archives qui pourrait faire réentendre le fleuron des émissions passées. Eh oui, nous n'avons pas encore à France Musique de Philippe Garbit (+ équipe) comme à France Culture. Fred de Rouen s'en désolait, lui qui archivait précieusement, avec l'aide de l'ANPR, les grands moments culturels de la station musicale (ne parlons pas d'Henry Faÿe qui a enregistré des centaines d'émissions des années 1970 et 1980 sur cassettes, dont certaines sont en cours de numérisation par des fanas de l'archive).

Renaud Machart a la parole libre et parfois crue ce qui en fait un producteur indispensable. Au tout début de cet entretien (disponible sur demande, vu que ces émissions, audio et descriptif, ont disparu), il dit d'un air souriant, après avoir évoqué les 90 mails d'auditeurs lui réclamant avec des prudences oratoires les références à une chanson aux texte osé qu'il avait diffusée : "Et comme ailleurs, le cul, ça marche aussi très bien sur France Musique".

France Culture en a pris de la graine. Sans l'humour, sans le second degré, sans la culture.

Pour mémoire, Les Traverses du temps du 20 septembre 2011 :

Programmation musicale

  Boulez, Le marteau sans maître
Bande non commercialisée
 
  Louis Marchand
, Pièce pour orgue
avec les voix de Jean Boyer et Jacques Merlet
  Bande non commercialisée
  [Emission France Musique]
 
  Thierry Beauvert et Renaud Machart, Les blagues du 1er avril
[Emission France Musique]
 
  Monteverdi, Messa a quattro Voci
La chapelle Royale, direction Philippe Herreweghe
  [HMC 901 355]

  Richard Rodney-Bennet

Real men don't eat quiche
  [CD ODE 1292]

   Blossom Deary

 The Lady who lunch
  [BMD VOL.XVIII]

* Renaud Machart, né en 1962, est musicien et musicologue de formation (Conservatoire et Université de Tours). Ancien chanteur, il a aussi été directeur artistique d’un ensemble de musique contemporaine (Musique oblique) et de festivals (Festival estival de Paris, 1989-1992 ; série « Paris-New York » à New York, 1998-1999). Il a consacré des livres à Francis Poulenc (Cicero, 1993, Seuil, 1995), John Adams* (Actes sud, 2004) et Leonard Bernstein (Actes sud, 2007), traduit et présenté le Journal parisien de Ned Rorem (Editions du Rocher, 2003). Il vient de publier l’édition annotée des mémoires de Gabriel Dussurget, fondateur du Festival d’Aix-en-Provence (Le Magicien d’Aix, Actes Sud, 2011). Renaud Machart a collaboré à deux livres collectifs en anglais : The Proust Project (Farrar, Straus and Giroux, New York, 2004) et The John Adams Reader (Amadeus Press, 2006).
   Il est journaliste au service culture du quotidien Le Monde depuis 1994, producteur à France Musique depuis 1987 et a fondé et dirigé de 1992 à 2009 la collection de disques d’archives radiophoniques « Ina, mémoire vive ».


* John Adams
   Étrangement, la musique de John Adams (né en 1947), le compositeur américain vivant le plus joué dans le monde, n’a jamais fait à ce jour l’objet de la moindre étude. Voilà ce préjudice enfin réparé. Renaud Machard situe la trajectoire esthétique de John Adams dans le contexte de la musique américaine du XXème siècle, peu connue en France. Depuis les débuts « minimalistes », à l’orée des années 1970, jusqu’aux pièces les plus récentes comme la fresque chorale et orchestrale en hommage aux victimes du 11 septembre, les œuvres emblématiques de ce musicien prolifique sont ici étudiées, de même que ses récurrences stylistiques et les polémiques esthétiques et politiques qu’elles ont suscitées. Ce premier livre bénéficie en outre de la collaboration active du compositeur, que l’auteur a souvent rencontré depuis 1991.
   Actes Sud Beaux Arts / Classica
   Mars, 2004 / 10 x 19 / 160 pages
   ISBN 978-2-7427-4619-4

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Philaunet
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Rémy Stricker, pour mémoire - Sam 23 Nov 2019, 10:04

Le Carnet de France Musique le mercredi 20 novembre 2019 après le décès de Rémy Stricker : Décès du musicologue, pédagogue et ancien producteur de radio Rémy Stricker.
Rémy Stricker s'est éteint mardi 19 novembre à l'âge de 83 ans. Musicologue, professeur d'esthétique au CNSM de Paris, auteur de nombreux ouvrages de référence sur Liszt, Schumann ou encore Berlioz, il fut également producteur sur France Musique et France Culture.
« Il m'a appris à écouter », c'est ce que retient avec émotion son ancien élève, et producteur de France Musique, Arnaud Merlin. Rémy Stricker, pédagogue, producteur de radio et auteur, est mort mardi 19 novembre à l'âge de 83 ans. Professeur d'esthétique musicale au CNSM de Paris pendant 30 ans, de 1971 à 2001, il a vu passer dans ses cours, outre Arnaud Merlin, bon nombre de figures du monde musical, comme le chef d'orchestre Christophe Rousset, la journaliste Marie-Aude Roux, ou encore la musicologue, et productrice du Bach du dimanche sur France Musique, Corinne Schneider.
Rémy Stricker était aussi connu d'un plus large public pour ses ouvrages sur la musique, édités chez Gallimard et consacrés à Liszt (Franz Liszt, les ténèbres de la gloire, 1993), Schumann (Robert Schumann : le Musicien et la Folie, 1984) ou encore, plus récemment, à Berlioz (Berlioz dramaturge, 2003, pour lequel il reçut le Prix spécial du jury du Prix des Muses). Son immense connaissance de la musique et son goût pour la transmission l'ont naturellement amené à la radio, où il produit plus d'un millier d'émissions à partir des années 1960, sur France Culture (La musique et les hommes, Musique mode d'emploi, Euphonia...) et sur France Musique (Entrée de jeu, Le matin des musiciens, Les mots et les notes...).
Né à Mulhouse le 3 janvier 1936, Rémy Stricker fut l'élève de la pianiste Yvonne Lefébure, et obtint les 1er prix d'Histoire de la musique, de Musicologie et d'Esthétique Musicale au CNSM de Paris. Rémy Stricker en conserve un regard et une analyse aussi ouverte que complète de la musique, dont témoignera plus tard son enseignement de l'esthétique musicale, conçu en une « articulation très aiguë entre l'oeuvre, la vie du compositeur, son contexte historique, social... » témoigne Arnaud Merlin, qui souligne son « approche très sensible, et très ouverte de l'esthétique ».
France Musique rend hommage à Rémy Stricker dans Arabesques par François-Xavier Szymczak et Relax, par Lionel Esparza, ce mercredi 20 novembre, ainsi que dans le Bach du dimanche de Corinne Schneider le dimanche 24 novembre et dans les Trésors de France Musique, par Françoise Monteil, le 11 décembre.

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Philaunet
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Gilles Cantagrel, né en 1937, un des Trésors de France Musique - Dim 29 Mar 2020, 12:22

Gilles Cantagrel a été mentionné une douzaine de fois sur ce forum. Un des plus grands connaisseurs et passeurs de la musique jamais entendus à France Musique et pour cause : Musicologue, conférencier, enseignant, producteur d'émissions de radio et de télévision, Gilles Cantagrel a été directeur de France Musique.

Inoubliables sont ses Contes du jeudi (initialement titrés "Atelier") diffusés de 2004 à 2008, date à laquelle il a été viré sous prétexte de son âge canonique (il est né en 1937). Les réécouter (il fallait à l'époque être prévoyant, car il n'y avait pas de podcasts) est un plaisir sans nom.  Sa langue, son élocution, son grand savoir, ses talents de conteur en faisaient l'auteur idéal de documentaires radiophoniques.

Une nouvelle fois : quand est-ce que France Musique va enfin rendre hommage de son vivant à ce grand homme de radio et rediffuser des numéros de ses émissions ?

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Philaunet
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''Musique émoi'' : et moi, et moi, et moi. - Mar 15 Sep 2020, 22:14

Entre ceci, BBC 3 Private Passions 13-09-2020 Anthony David, neuropsychiatre :

Derrière les micros de France Musique - Page 4 Scre1441

et cela, France Musique, Musique émoi, 13-09-2020 Paolo Bartolomeo, neurologue

Derrière les micros de France Musique - Page 4 Scre1442

il n'y a pas photo...

À la BBC, Michael Berkeley offre aux auditeurs l'écoute d'un neuropsychiatre qui parle des musiques qui jalonnent son parcours d'homme et de praticien médical ; sur France Musique, Priscille Lafitte fait écouter Priscille Lafitte qui se mire dans sa propre voix, ajoutant à ses "questions" d'interminables wagons qui la mettent (pense-t-elle) en lumière.

D'un côté, un guide, de l'autre une employée qui se pose en vedette. L'humilité et le retrait pas trop en vogue dans cette émission, ancienne comme nouvelle mouture.

munstead 


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Relaxation générale - Ven 19 Mar 2021, 09:40

Lionel Esparza, si j'ai bien compris a pris le relais de Frédéric Lodéon. Enfin. L'esprit de son illustre prédécesseur demeure cependant.
Sous le titre de "Relax!" (Malher aurait adoré) on a donc droit chaque jour aux choix et commentaires d'Esparza. Hier, il consacrait un portrait à James Levine qui vient de disparaître. Le choix musical? La valse de la Belle au bois dormant de Tchaïkovski (pas grand risque) et la Valse triste de Sibelius  (aucun risque, on se croirait sur Radio Classique) dirigée sur un tempo ralenti à l'extrême. Ce tempo extraordinaire n'attire aucun commentaire du présentateur.
En revanche il est intarissable sur la liste de toutes les maladies qui ont frappé Levine depuis vingt ans. Aucune ne nous est épargnée. Puis il arrive aux accusations de harcèlement et de violences sexuelles dirigées contre le chef d'orchestre avec cette belle et élégante formule: "Si vous étiez un jeune homme, il valait mieux ne pas prendre l'ascenseur seul avec lui". Il  rappelle que Levine a été écarté brutalement du Met, que les plaintes n'ont pas été retenues en justice, mais que Levine a poursuivi le Metropolitan pour rupture de contrat, ce qu'Esparza juge un peu curieux quand même. Relax Lionel, Il est mort !

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Philaunet
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Re: Derrière les micros de France Musique - Sam 20 Mar 2021, 13:12

Comment ? Vous n'avez pas mis 25 émoticônes hilares derrière le nom d'Esparza ? Quel rabat-joie ! Vous n'écoutez donc pas dans votre voiture, béat d'admiration, les envolées du présentateur pour qui tout est matière à rire ? France Musique est une troupe de théâtre et Esparza son clown qui fait le show. Il a d'ailleurs de la concurrence de collègues, pressés par la direction esclaffante de faire la même chose. Les passages de relais entre présentateurs sont à cet égard devenus un genre de petites saynètes obligatoires, complètement idiotes, mais "ambiançantes" quand on est dans les embouteillages. Car écoute-t-on la radio ailleurs que dans sa voiture - en région parisienne - l'ancien directeur de France Culture estimait que non, pour les Matins notamment.  
munstead(https://regardfc.1fr1.net/t822p30-derriere-les-micros-de-france-musique#36831) a écrit:Lionel Esparza, si j'ai bien compris a pris le relais de Frédéric Lodéon. Enfin. L'esprit de son illustre prédécesseur demeure cependant.
Sous le titre de "Relax!" (Malher aurait adoré) on a donc doit chaque jour aux choix et commentaires d'Esparza. Hier, il consacrait un portrait à James Levine qui vient de disparaître. Le choix musical? La valse de la Belle au bois dormant de Tchaïkovski (pas grand risque) et la Valse triste de Sibelius  (aucun risque, on se croirait sur Radio Classique) dirigée sur un tempo ralenti à l'extrême. Ce tempo extraordinaire n'attire aucun commentaire du présentateur.
Maladies et accusations d'abus sexuels ? Du tangible et donc du radiophonique pour la direction de la station. Il ne faudrait surtout pas avoir de la pudeur et de la réserve.
En revanche il est intarissable sur la liste de toutes les maladies qui ont frappé Levine depuis vingt ans. Aucune ne nous est épargnée. Puis il arrive aux accusations de harcèlement et de violences sexuelles dirigées contre le chef d'orchestre avec cette belle et élégante formule: "Si vous étiez un jeune homme, il valait mieux ne pas prendre l'ascenseur seul avec lui". Il  rappelle que Levine a été écarté brutalement du Met, que les plaintes n'ont pas été retenues en justice, mais que Levine a poursuivi le Metropolitan pour rupture de contrat, ce qu'Esparza juge un peu curieux quand même. Relax Lionel, Il est mort!
On n'échappe pas à la wokisation de France Musique.

Curly 

Curly

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Le public a magnifiquement joué au concert du 8 à l'Hôtel Maynier d'Oppède - Sam 10 Juil 2021, 12:17

Un petit bravo à l'extraordinaire Judith Chaine de France Musique, DJ qui présente les retransmissions du festival d'Aix. S'il y avait un bêtisier à faire, il serait merveilleusement rempli.
Nous nous contenterons faute de temps d'un petit bravo pour les désannonces dans le concert enregistré le 8 juillet et diffusé le 9 : ce ne sont pas les musiciens qui sont mis à l'honneur, mais le public ! Because spectacle vivant because déconfinement, suppose-t-on. Mais quelle classe !
Après une pièce de Messiaen : « Quelle qualité d’écoute face à ce dernier mouvement du quatuor pour la Fin du Temps »
Juste après une autre pièce de Messiaen, La Mort du nombre : « Magnifique public ici à l’Hôtel Maynier d’Oppède »
Les musiciens apprécieront...

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Philaunet
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Re: Derrière les micros de France Musique - Dim 11 Juil 2021, 08:57

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t822p30-derriere-les-micros-de-france-musique#37158) a écrit:Un petit bravo à l'extraordinaire Judith Chaine de France Musique, DJ qui présente les retransmissions du festival d'Aix. S'il y avait un bêtisier à faire, il serait merveilleusement rempli.
Judith Chaine a été embauchée par Marc Voinchet pour mettre de l'ambiance poilante, à l'instar de Clément Rochefort qui se croit sur un tréteau de foire. Faut rigoler, faut rigoler, avec tout plein d'émojis sur Twitter. Encore une fois Pas de guide plutôt qu'un mauvais guide.
Nous nous contenterons faute de temps d'un petit bravo pour les désannonces dans le concert enregistré le 8 juillet et diffusé le 9 : ce ne sont pas les musiciens qui sont mis à l'honneur, mais le public ! Because spectacle vivant because déconfinement, suppose-t-on. Mais quelle classe !
Après une pièce de Messiaen : « Quelle qualité d’écoute face à ce dernier mouvement du quatuor pour la Fin du Temps »
Juste après une autre pièce de Messiaen, La Mort du nombre : « Magnifique public ici à l’Hôtel Maynier d’Oppède »
Les musiciens apprécieront...
Apparemment, le concert ne bénéficie pas (encore ?) de l'écoute post-diffusion.

Derrière les micros de France Musique - Page 4 Scre1812

On notera en passant que le programme estival amplifie la tendance de l'année à faire une icône de telle ou telle personnalité musicale féminine. Ce concert est vendu sur Barbara Hannigan, une des mascottes de la station.

Curly 

Curly

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La quatre pizza n'est pas qu'une saison, une émission anti-élite - Première ou dernière partie - Jeu 28 Oct 2021, 11:09

France Musique a mis en place une machine de guerre pour lutter contre l’élitisme de la Grrrrrrrrrande Musique que les élites appellent classique, par opposition à la musique de tous les jours que l’on appelle la musique popu, en abrégé pop.
Il y a la musique que vous écoutez pour danser, que vous écoutez pour vous marrer, mais aussi la musique que vous suivez avec pasión calé dans un fauteuil, la pipe au bec, la fleur au fusil, votre iench sagement couché à vos pieds pendant que le feu ronronne sagement au coin de lui-même.
C’est pour lutter contre ces clichés d’un autre temps que France Musique a sorti l’artillerie lourde c’est-à dire la grande armada des clichés anti-clichés, équivalente des missiles anti-missiles si vous voulez une image plus explosive.

La machine de guerre a un nom : La quatre saisons n’est pas qu’une pizza, titre follement dingue, qui par son humour complètement frappé nous dit :”Oh toi petitou, viens, la musique classique, c’est pas que pour les gros intellos à lunettes qui prennent leur panard bien calés dans un fauteuil, la pipe au bec etc etc etc trois petits points fermez les guillemets à la ligne

Pour ceux quizon rien compris, le générique nous dit à voix haute ce que la titre disait dans sa tête : la brigade anti-élite est en route, formez les bataillons en avant marche. Et le tout accompagné d’un rire forcé, forcé forcément parce qu’il faut se forcer pour trouver ça super marrant.
La musique classique, c’est notre vie de tous les jours, c’est dans l’air que nous respirons, c’est dans les répondeurs téléphoniques qui nous demandent de patienter de patienter et de patienter, ce qui fait qu’à la fin, la quattro staggione de Vivaldi on peut plus la voir en peinture. Un comble pour de la musique.

Vendredi 22.
La quatre saisons est en public au Théâtre de l’Alliance Française. Le public est mou au début, il applaudit sans entrain. Normal, il ne s’est rien passé. Alors qu’à la fin, vous allez entendre ce que vous allez entendre : du délire.
L’émission anti-élite, et vu qu’il est l’heure de béqueter, est présentée par un duo exceptionnel : une quatre fromages et une calzone.
L’émission sera aujourd’hui consacrée (aaa-meeeen) à un “thème fantastique”, et il a été “suggéré par des auditeurs” ajoute la 4 fromages, histoire de balancer les responsables.
Le thème fantastique : la guerre et la paix. Il est pas fantastique, il est merveilleux ce thème !
Et alors la calzone dit : “C’est un thème fantastique que j’ai adoré traiter, c’était Guerre & paix.”
Et puis la 4 fromages répondit du tac au tac : “C’était, c’était au passé ? On va quand même un p’tit peu en parler non ?”
Clash ! Tiens, prends ça la calzone !
La calzone se reprend comme un élève que l’on vient de corriger. Pouh pouh pouh ! Une vraie battle !
Et le public qui ne réagit pas ! Ouh les nuuuuls !
La calzone : C’est la guerre, c’est la paix.
La 4 frome : Ah ah ah ah ah ah ah (elle pourrait tenir comme ça 25mn, mais après y’a le thème fantastique à traiter en public alors on abrège)

La suite est du délire. Sur le thème fantastique, la calzone a choisi des morceaux de musique pas élitistes, et la 4 fromages a choisi des morceaux de musique pas élitistes. Ils vont mélanger le tout et “on va voir c’que ça donne” ordonne la 4 frome.
“Oui” répond sagement la calzone.
“Allez c’est parti…” En voiture Simone !
Nous allons écouter des petits bouts de disques, ce qui doit donner vachement en public, surtout au Théâtre de l’Alliance Française.
Le premier de ces disques, que nous appellerons le disque n°1, ressemble à du baroque, a la couleur du baroque, car c’est du baroque.
Après l’écoute de quelques secondes…
La 4 frome : On s’y croirait presque non, Calzone ?
Calzone : Quasiment moi j’me vois…
La 4 frome : ...sur un champ de bataille…
Calzone : ...sur un ch’val en train de...d’attaquer…
La 4 frome : Pfffffff ah ah ah ah ah...
Elle ferait ça pendant vingt minutes, mais y a la suite des morceaux alors faut avancer.
Nous aussi nous avancerons vaillamment dans la joie et la bonne humeur car vous allez rire, et si vous voulez pas je vais vous donner l’envie moi, à coup de tatane dans la gueule, jusqu’à ce que vous ahahahassiez comme une 4 fromages !

Curly 

Curly

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La pizza n'est pas qu'une pizza, une émission anti-élite - Seconde et dernière partie - Ven 29 Oct 2021, 10:13

Précédemment dans Y'a plus d'saison, la pizza n°4 ne répond plus
La quatre saisons n’est pas qu’une pizza [...] la brigade anti-élite est en route, formez les bataillons en avant marche. [...]
Vendredi 22.
La quatre saisons est en public au Théâtre de l’Alliance Française.
[...]
L’émission anti-élite, et vu qu’il est l’heure de béqueter, est présentée par un duo exceptionnel : une quatre fromages et une calzone.
L’émission sera aujourd’hui consacrée (aaa-meeeen) à un “thème fantastique” [...] la guerre et la paix.
[...] Sur le thème fantastique, la calzone a choisi des morceaux de musique pas élitistes, et la 4 fromages a choisi des morceaux de musique pas élitistes.
[...]
Pfffffff ah ah ah ah ah... [...]

A la suite de l’écoute d’un bout de pièce baroque de von Biber, les deux pizzas de notre épopée imaginaient toute une imagerie grandiose pour appâter l’auditeur : von Biber ? Fermez les yeux et c’est Game of Thrones ! Mais le budget est hypra réduit sur le plan imagination, et notre calzone, l’une de nos deux pizzas à la tête de La pizza 4 n’est pas qu’une saison s’imagine sur un champ de bataille, à ch’val en train d’attaquer.
Le thème fantastique est « guerre et paix », thème qui a été subdivisé en deux sous-thèmes. Là, à quelques subtils indices, nous devinons que nous sommes en pleine paix. Ou alors en pleine  guerre, je ne sais plus, j’ai débranché mon cerveau, j’écoute Y’a plus de saisons pour les quatre pizzas.
Réaction de la 4 fromages : Pfff… ah ah ah (…) ah ah on vous imagine bien.
Nous aussi. Ah ah ah pffffff. Se foutre de la gueule de son demi-binôme, la solution de facilité n°1 pour verser dans le fun d’une fin de soirée arrosée, à part que là y’a pas de soirée, y’a pas de fun, y’a pas d’alcool, et y’a pas de fin non plus.
Désannonce du titre dans une grande hilarité partagée à deux. Se foutre de la gueule du nom des compositeurs, la solution de facilité n°1 quand on sait pas quoi ajouter à part que qu’est-ce qu’on s’marre avec la musique classique.
L’explication technique arrive, on va pas que se marrer quand même, on va s’instruire. Alors chez les compositeurs baroques, la musique descriptive du champ de bataille est un topos qui permet d’exorciser ce que c’est que le champ de bataille. C’est comme quand on va chez le psy : on raconte sa misère et pouf ça va mieux.
Le morceau que nous sommes invités à écouter, et les spectateurs du Théâtre de l’Alliance Française bénéficient du fait d’être dans un théâtre pour pouvoir écouter le disque, les veinards, est un autre bout de musique baroque du même Heinrich Ignaz Franz von Biber au nom si poilant – « l’oncle de Justin » ajoute la calzone qui tenait le jeu de mots anti-élite en réserve depuis le début et même avant. Le rire dans la 4 saisons n'a plus de pizza est un plaisir solitaire, il ne se partage pas.
« La horde dissolue des mousquetaires » offre des chants avinés qui se superposent et partent en vrille. Les mousquetaires ont préféré picoler plutôt que d’écouter Les pizzaïolo du midi sur France Musique.
L’explication aurait pu être pas mal sans ces petits trucs qui nous disent dans notre petite oreille : « Eh bourrin, on te prend pour un con et tu réagis pas ? »
Ce sont des chants qui se superposent et figurez-vous que ça marche parce que les mélodies « elles sont toutes extrêmement différentes ». Ç’aurait été la même superposée huit fois, ç’aurait pas été pareil.
Pour le fun la 4 fromages va ajouter que les musiciens qui jouent sur le disque ils étaient sobres, ah ah ah pffff, alors qu’en fait elle en sait rien, elle a pas fait faire un éthylotest après l’enregistrement. C’est juste pour le fun. Ah pffff ah ah.
Le résultat est dissonant, balaise pour l’époque baroque. La dissonance est aussi là pour relancer la baballe à la calzone qui est censée adorer la dissonance.
Comme il faut répondre, la calzone paraphrase mollement ce qu’on vient de lui expliquer :
« Ah oui j’ai beaucoup aimé les les les lignes qui sont entrecroisées, qui titubent...ouais c’était très beau. »
Beau beau beau ! Oui les amis, la musique, c’est BEAU ! TRÈS BEAU !

Sur ce, la 4 frometons se permet de casser l’ambiance. La pièce se termine sur la plaiiiiiiiiiiiiinte et la moooooooooort des soldats. Il faut surjouer pour être crédible auprès des cons. Au passage, les cons, c’est nous.
Comme c’est une plainte par dessus de la musique lente (l’inverse est rigoureusement vrai), la 4 frometages nous informe au cas où nous serions sourds que le tempo est très lent, et que c’est bien une musique « liée à la mort et non à la victoire ».

La calzone : Magnifique.
La 4 frome : Super hein ?
Ils vont pas dire le contraire.
Vient le moment de la transition, préparée avec amour et réglée comme un numéro de cirque.
La calzone : Euh vous avez parlé euh du dieu Mars euh ?
La 4 frome : Oui, Mars, il a son p’tit passage aussi dans cette œuvre qui fait onze minutes exactement le dieu de la guerre pourquoi vous en avez un autre à me faire entendre ?
La calzone, prise la main dans le sac olala quelle surprise : Bin le dieu de la guerre Mars oui ça me fait penser aux Planètes deuh Holst (rire) Gustav Holst le compositeur anglais qui a écrit ça en 1914-1916.
La calzone nous en a déjà parlé, souvenez-vous, et les Planètes, y’en a plusieurs, il connaît même les noms, nous les donne en offrandes pour que nous les goûtions. Miam.
La calzone : Mars apporte la guerre c’est dédié au dieu Mars en effet.
Holst il utilise le col legno. Le col legno, l’attaque de la corde avec le bois de l'archet, c’est  comme dans la musique de Star Wars où ça fait tantantan tan tantantantan tan, mais pas en 1977, en 1916.
C’est d’ailleurs pour ça que la calzone nous a choisi ce morceau de bataille, parce que ça fait comme dans Star Wars, et là, nous découvrons qu’elle a un clavier sur la scène du Théâtre de l’Alliance Française, et que sur ce clavier nous allons pouvoir entendre le tantantan tan tantantantan tan que pour tan elle faisait déjà si bien avec la bouche.
Après ce bel exemple musical, nous voilà plongés dans un mix spécial guerre, en attendant celui sur la paix.
Sur le début de Mars-Holst spécial remix, la calzone nous pointe lourdement le rythme déjà lourdement marqué par les musiciens, puis chante le col legno. Comme ce ne sont que des sol, elle a vite l’air un peu ballot avec ses sol sol sol sol sol en rythme, rythme que nous entendons déjà bien because le col legno alors à quoi bon…
La suite, « War » de Bob Marley. Mais pourquoi ? Pourquoi ?
Explication technique : y’a deux accords. Écoutez-moi ces deux accords.
Nous en écoutons deux.
La suite de la suite du mix : Patton, la musique du film parce qu’il fallait de la musique militaire.
On entend de la trompette : « Écoutez-moi ces deux trompettes »
puis de la caisse claire :  « La caisse claire c’est tout le temps la guerre hein ».
Le tout est de Jerry Goldsmith : « un compositeur que j’adoooooore »,
qui a écrit aussi la musique de Rambo, dont nous entendons un extrait. La calzone chante le rythme par dessus, les notes aussi, on ne sait trop pourquoi, à quoi ça sert ici… si, peut-être pour faire de la gonflette, comme le héros du film.
Pfff ah ah ah pfff ah ah – le duo de pizzas rit, le public on ne sait. Paraît qu'il y en a un.
La calzone : C’est très beau.
La 4 frome : Ah ouais c’est magnifique.
Le contraire, une fois de plus, eût été étonnant. Mon petit doigt me dit que ce qui suivra sera tout aussi magnifique et beau.
Le réalisateur rouvre le micro pour que la calzone ahane sur la musique. Le résultat est tout à la fois beau & magnifique.
Une autre bataille dans notre mix, « faite de timpani et de trompettes ». La calzone préfère le terme timpani à timbales, pour faire classe, pour rouler des mécaniques à vide. Personne ne lui a rappelé dans l’oreillette que ça faisait un peu élitiste.
Extrait de Billy The Kid de Aaron Copland. « Mon compositeur chéri » ajoute la calzone. Que d'émotions.
Il est tellement chéri le compositeur chéri qu’au bout d’une dizaine de secondes vlam boum war special remix poum pan tchong boum et reboum The Exploited, un groupe rock tendance punk. Précision technique : « Sur une seule note hein la mélodie ».
La calzone nous a balancé en une poignée de secondes plein de trucs « magnifiques » et « beaux » sans que l’auditeur ait pu vraiment les écouter. La pizza les a écoutés à notre place et nous l’a bien bassiné : c’est BEAU !
Suite du Calzone’s Remix : après la guerre, la...la… merde j’ai oublié !
Quand la mémoire vous fait défaut, une seule solution, mais laquelle ?

Curly 

Curly

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Quatre pizzas en quête de saison, une émission anti-élite - Troisième dernière partie - Sam 30 Oct 2021, 10:01

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La quahahatre saisons n’est pahahahas qu’une pizzahah pfff [...] la brigade anti-élite est en route ah ah, formez les bataillons en avant marche pffff. [...]
Vendredi 22.
La quatre saisons est en public au Théâtre de l’Alliance Française ah ah ah ah ah ah.
[...]
L’émission (...) est présentée par un duo exceptionnel : une quatre fromages et une calzone.
L’émission sera aujourd’hui consacrée (ah ah ah pfff) à un “thème fantastique” [...] la guerre et la paix ah ah.
[...]
Pfffffff ah ah ah ah ah... [...]

Après la pluie le beau temps, après la guerre la paix. Un vent très doux souffle dans les tympans. On sent la différence. Quand la paix règne, point de tan tantantantan poum poum tzing tacatacatacatac. La paix.
La calzone : Voilà une musique de paix pour moi.
On le comprend, mais il y a confusion entre paix et sieste l’après-midi avec les doudous. La paix est là, certes, mais pour le même prix, nous avons une pub pour Soupline.
« Mmmmmmmm arrangé par Bob James... du root... de la basse... une batterie bien mate... des cuivres qui vont être un peu un oreiller quoi...écoutez ça... »
Mmmmm c’est tout doux…
Quelques secondes plus tard, une trompette.
« Vous avez vu comme la trompette qui était dans Patton très militaire est ici plus un oreiller quoi »
« Complètement » confirme la 4 fromaggio.
« Quel sens de l’observation ! » ajoutons-nous avec admiration au dedans de nous.
La calzone : On va partir chez les (???) là maintenant et on va retrouver John McLaughlin (laugh) que j’vous ai déjà fait écouter souvent (laugh again) (…) fasciné par l’Inde et donc voilà qui suit un peu le summer of love de 67...et tout le mouvement hippie et jazz.

Bin alors voilà, y’a du jazz, y’a du tambura et bin alors voilà.
De nouveau la calzone chante les notes, mais étrangement ne parle pas de rythme, alors que quand même. Il shunte juste au moment où le guitariste entre en scène, ça va c’est bon saoulez pas. La calzone a mieux, ça suffit comme ça avec les indiens hindous.
La calzone : Et pour finiiir...ah non pas pour finir, j’vous ai fini ça aussi parce que c’est le psychédélisme…
La 4 frome : Ah ça j’adooore.
La calzone : Voilà les deux accords de Light my Fire des Doors.
Jim Morrison qui chante, ajoute-t-il par dessus la voix de Jim Morrison, qui chante 10 secondes environ ajoutons-nous.
La calzone : On est dans les mouvements contestataireuh psychédéliqueuh, le LSD, les États-Unis, la côte ouest…
La calzone nous fait un prix de gros des clichés associés, parce qu’arrivés à la moitié de la pizza, les auditeurs ont droit à un cadeau de fidélité.
Le Light my Fire, la calzone l’associe à quoi exactement ? La guerre ? La paix ? Le monsieur qui demande à la dame d’allumer son feu, c’est pour faire la guerre ou la paix ou autre chose ?
La calzone tenait à mettre « Viens bébé allume mon feu » parce qu’elle aime ça et qu’elle l’écoute beaucoup. Peut-être pour dépanner parce qu’elle a perdu sa boîte d’alloufs, qui sait.
La calzone a bientôt fini son chaud, le feu est allumé, avec l’album Peace (mais quel rapport avec la paix ? Complètement saugrenu ce choix !) du groupe Rotary Connection. « J’vous en ai déjà fait écouté certains morceaux et ils expliquent que... »
Que quoi ? Comme il ne finit pas sa phrase, nous sommes obligés pour la compléter de récupérer les paroles de la chanson qui défile et de les traduire approximativement à l’arrache.
Ce qui donne : « gniagniagnia et ils expliquent que chaque année je me pose la même question quelque chose qui m’excite au plus haut de l’échelle de l’excitation, d’où qu’il vient le Père Noël avec tous ces cadeaux, pourquoi roule-t-il si tard le soir, et à mon avis soit c’est un mac, soit il vend de la beuh, soit les deux, frère... »
Pour rattraper mon dérapage très contrôlé, la calzone reprend les rênes (j’aurais pu mettre « reprend les rennes » mais celle-là je l’ai déjà faite) :
« Alors il parle de Santa Claus, du Père Noël, qu’il est très high (rire solitaire) et qu’en fait il fume du gui (rire) il fume le gui…
La 4 frometons : Pffffff tout simplement ah ah ah ah
La calzone : Et la chanson a été bannie hein des radios…
La 4 frometons en beuglant : C’EST VRAI ????
La calzone :… à l’époque.
La 4 frometons : C’est infini ce thème hein calzone ?
La calzone : C’est génial ah ah ah moi j’adore j’avais tellement d’choses à vous faire écouter tellement de caisses claires militaires dans tellement d’musiques de films euh pour les musiques de films y’a Le pont de la rivière Kwaï…
Ce dernier film constitue une liste à lui tout seul, liste qui précède la pause djingle.

                                                                                          Djingle :  France Musique, la 4 fromages, la calzone

La transition est le résultat d’un travail de longue ahahaleine.
Est-ce qu’il n’y aurait-il pas des opéras qui se terminent avec de la paix dedans ? La question ne tombe pas dans l’oreille d’une 4 fromages sourde. C’est à son tour de se lancer dans l’aharène.
La 4 frometages : Aaaah oui c’est vrai que généralement un opéra ça s’termine mal hein la calzone. Comme vous savez, moi j’aime toujours proposer un p’tit air d’opéra j’peux pas m’en empêcher ça revient toujours très naturellement.
Elle s’oublie la 4 frome, elle s’oublie, elle est pas chez le psy là, elle est à l’antenne, en public en plus.
La 4 frome : Un opéra qui s’finit bien ? Eh bien ce sont les Noces de Figaro.
La calzone : Mmmmmmmm

Après les premières mesures de l’ouverture et avant même que l’auditeur le plus distrait puisse commencer à suivre quoi que ce soit sur le plan musical,
« Les Noces de Figaro de Mooooooooooooooooooooozart (la calzone :  ah ah ah pfff) évidemment ici c’est l’ouverture (la calzone continue à se marrer sur ce texte il est vrai à pleurer de rire)  qu’on écoute euh… »
La fiche technique de l’opéra suit ce euh. L’air qui nous est proposé dans l’hilarité est « absolument splendide » Le comte veut confondre Figaro avec sa femme et « là les masques tombent et il se révèle que cette femme c’est Suzanne la femme de chambre ». Il va demander pardon à sa femme de s’être trompé.
« Comme la comtesse est extrêmement sympa pffffff elle lui pardonne pfffffff évidemment »
Avant d’entendre l’air, quelques précisions, on termine la fiche technique. « C’est un opéra bouffe, extrêmement drôle (…)
mais ici Mozart va mettre en tension cette dimension bouffe de l’opéra avec un air extrêmement dramatique très très très très beau (…) Et moi c’est un air qui à chaque fois me fait énormément d’effet alors on l’écoute. »
On l’écoute. Deux minutes de musique, non stop. La salle du Théâtre de l’Alliance Française a dû frémir. Nous aussi, nous avons dû.

Mais vint le temps de la fin de l’air de Mozart.
Dialogue de deux pizzas, uncut version.
La calzone, contrefaisant un ténor : EUUUUUUUUUUUUU
La 4 frome : Est-ce que c’est pas magnifique ça calzone ?
La calzone : C’est magnifique je vous imagine en train d’écouter ça chez vous et euh ça…
La 4 frome : AAAAAAH
La calzone : ...tout le temps…
La 4 frome :… ah je je me rappelle l’avoir vu au Festival d’Aix-en-Provence c’était en VRRRRAI ! Je vous promets y’a les OUFFFF !
La calzone : Ah ah ah ah ah
La 4 frome : … des frissons.

L'heure de la synthèse a sonné, il faut maintenant réunir les deux en un.
« Un titre qui mêlerait guerre et paix, vous avez ça vous en discothèque, calzone ? »
Oui, elle a. D’où la question.
La calzone : C’est le Romantic Warrior
La 4 frome : Tout simplement ah ah ah ah ah
La calzone : C’est un album de Chick Corea hum hum. On adorait Chick Corea qui nous a quittés cette année.
La présentation vaut le détour, ça parlera tout de suite aux brigades anti-élites :  « C’est pas l’album que j’préfère mais j’l’adore quand même.
On va en écouter un passage on va en écouter le thème un thème. »
Vingt secondes après l’intro, la calzone a quelque chose de très très très très important à nous décrire. La pochette du disque. Pendant sa description, les commentaires sont nourris, je vous en propose les meilleurs moments :
« Ah ah ah pffffff (…) pfff ah (…) tout simplement ah ah ah (…) ah pfff (...) »
Le morceau continue dessous et la calzone ne le perd pas d’oreille : « Là y'a un petit motif qui arrive vous m’en direz des nouvelles ». Nous l’écoutons une poignée de secondes.
La calzone : Ça vous plaît ?
La 4 frome : Aaaah j’aime booo-coup. J’aime beaucoup puis je r’commande vraiment sincérement à nos auditrices à nos auditeurs  d’aller voir la pochette du disque qui est (la suite dans un début de fou rire) quand même mythique Chick Corea Romantic Warrior.
Hein la calzone c’est parfait on va d’ailleurs se quitter avec ce titre.
La calzone : Oui.
La 4 frome : Tiens, le temps de remercier toute l’équipe…
La suite contient un début de fou rire et les noms de l’équipe.
Et soudainement un remerciement au public qui tout à coup applaudit dans un délire indescriptible, parce qu’il sent qu’on parle de lui. Il rend aux pizzas le centuple de ce qu'elles lui ont offert pendant vingt minutes. La sincérité de ces applaudissements est palpable, c'est BEAU, TRÈS BEAU !

La 4 frome : La calzone on se retrouve la semaine prochaine ?
La calzone : Oui, vous avez une idée du thème déjà pour la semaine prochaine ?
La 4 frome : Oui (grand sourire radiophonique) mariage ah ah ah ah ah ah ah y’a d’nouveau d’quoi faire.
La calzone : Super
La calzone : Super
La calzone : Super
La calzone : Super
La calz… oh eh hein quoi qui qu’est-ce ? Oh la vache ! C’est fini ? Mais me dites pas que c’est la fin ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Merde, je me suis endormi en plein milieu, juste au moment où ça faisait ah ah ah pfff ah ah ah ah... et après je sais plus j’ai plongé.
Un coup de chance que j’aie écrit un billet sur la moitié où j’ai dormi, ça me permettra de me lire pour une fois. Je vais pas tout réécrire il manquerait plus que ça. Eh oh, j’ai pas envie de finir schizo !

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